« L’affiche Rouge de Billie »
Billie – technique mixte – 2019
(Technique Mixte – peinture, collage, terminé par une plaque de plexi) Présentation photo et vidéo (musique Léo Ferré sur facebook Billie Crea)
https://www.facebook.com/100037714020770/videos/pcb.152927459307721/152923535974780/
Cette création se veut riche d’expressions, de sens et de transmissions ; transmissions, comme l’expression de ses racines
Tout d’abord, Billie avait envie de travailler sur l’affiche rouge et le texte d’Aragon, mis en musique et chanté par Léo ferré (notamment). Ce magnifique poème vient rappeler un instant de l’histoire du groupe Manouchian et la vie de cette affiche. Les 23 visages sont collés autour du texte, à la manière d’une galerie de portraits ; la proximité texte / portraits vient apporter une certaine solennité à cette œuvre. La lecture de ce texte en voyant précisément les personnes concernées apporte une charge émotionnelle supplémentaire. L’ensemble est recouvert par une plaque de plexi.
Le fond du tableau est rouge, bien sûr, pour rappeler l’Affiche Rouge mais également pour apporter la première référence de couleur au drapeau arménien.
Quelques fleurs sont apposées en bas à gauche de l’affiche, comme pour l’accompagner et la soutenir. Les couleurs et la fleur choisis ne sont évidemment pas le fruit du hasard.
Les fleurs sont des myosotis, qui signifient en langage des fleurs – Forget Me Not. Pour ne jamais oublier les êtres humains courageux et héroïques qui sacrifient leur vie à l’espoir d’un monde meilleur. Cette fleur a été choisi par les arméniens pour commémorer ceux morts durant le génocide.
Le cœur noir représente le passé, la peine et la mort attachés au génocide ;
Les petits pétales représentent l’unité des communauté arméniennes dans le monde (le présent) ;
Les grands pétales représentant les cinq continents sur lesquels vivent les survivants (l’avenir) ;
Les douze trapézoïdes présentent les colonnes du mémorial du génocide à Erevan (l’éternité).
Les fleurs peintes en orange et en bleu viennent s’associer à la couleur de fond rouge pour former le drapeau arménien.
La couleur violette est celle choisie pour le myosotis initialement (également la couleur des ornements sacerdotaux de l’église arménienne)
Enfin des fleurs blanches viennent traiter de la pureté et de l’innocence.
Se trouve également sur cette affiche le symbole arménien de l’éternité (de part et d’autre du mot merci écrit en arménien sous le texte)
Trois mots écrits en arménien ont été rajouté.
Le premier en haut à gauche : Force
Le deuxième en haut à droite : Amour
Le dernier en bas, entre les symboles d’éternité : Merci
Enfin, ce sujet est également destiné à être transposé à notre époque. La bataille est différente mais le combat reste le même et malheureusement toujours présent, à savoir la lutte contre les inégalités, les discriminations, toutes formes de privation de libertés fondamentales et bien sûr ne jamais oublier les raisons pour lesquelles il faut mener ces combats, ni oublier ceux qui les mènent et qui font don de leur vie pour faire avancer la lutte, sans tenir compte des origines, croyances et religions. Tous ensemble pour améliorer la condition de l’être humain donc de l’humanité.
Voici la liste des 23 tels qu’ils apparaissent dans le tableau (numéroté sur les côtés)
1) Robert Witchitz (né le 5 août 1924 à Abscon (France) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
2) Tomas Elek (né le 7 décembre 1924 à Budapest (Hongrie) – mort le 21 février 1944
3) Celestino Alfonso (né le 1er mai 1916 à Ituero (Espagne) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
4) Stanislas Kubacki (né le 2 mai 1908 à Siaszycze (Pologne) – mort le 21 février 1944, au Mont Valérien)
5) Joseph Boczov (né le 3 août 1905 à Felbosonga (Transylvanie) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
6) Olga Bancic (née en mai 1912 à Kichinev (Acteulle Moldavie) – morte guillotinée le 10 mai 1944)
7) Léon Goldberg (né le 14 février 1924 à Lodz (Pologne) – mort le 18 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
8) Missak Manouchian (né le 1er septembre 1906 en Cilicie (ancienne Arménie) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
9) Jonas Geduldig (né le 22 janvier 1918 à Wlodziwiez (Pologne) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
10) Szlama Grzywacz (né le 8 décembre 1910 à Dobre (Pologne) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
11) Cesare Luccarini (né le 24 février 1922 à Castiglione-del-Pepoli (Italie) – mort le 21 février 1944, au Mont Valérien)
12) Marcel Rayman (né le 1er mai 1923 à Varsovie (Polonge) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
13) Emeric Glasz (né le 14 juillet 1902 à Budapest (Hongrie) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
14) Maurice Fingercweig (né le 25 décembre 1923 à Varsovie (Pologne) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
15) Rino Della Negra (né le 18 août 1923 à Vilmy (France) – mort le 12 novembre 1943 – fusillé au Mont Valérien ?)
16) Spartaco Fontanot (né le 17 janvier 1922 à Montfalcone (Italie) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
17) Amadeo Ussegiol (né le 4 décembre 1911 à Gianevo (Italie) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
18) Wolf Wajsbrot (né le 3 mars 1925 à Krasnik (Pologne) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
19) George Cloarec (né le 22 décembre 1923 à Saint-Lubin-des-Joncherets (France) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
20) Arpen Tavitian (né entre les années 1895 et 1898 – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
21) Roger Rouxel (né le 3 novembre 1925 à Paris (France) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
22) Antoine Salvadori (né le 13 juin 1920 à San Grégorio (Italie) – mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien)
23) Willy Szapiro (né le 25 mai 1910 à Skala (Pologne) – mort le 21 février 1944)
Ce tableau fait parti des « Art Engagé ».
10% du prix de vente de ce tableau ira à une association définie préalablement, en l’occurrence, il s’agit de l’association HAYS CLUB (association arménienne).
